Mes mésaventures avec le diesel

J'ai deux voitures :

• un monospace (j'ai 4 enfants)
• une citadine

Toutes les deux diesels mais pas forcément pour de bonnes raisons : Papa a toujours acheté diesel et puis à la pompe c'est plus économique que l'essence.

Après 160.000km ma citadine commence à être moins nerveuse, comme privée de turbo. J'ai des à-coups quand je suis à basse vitesse. Cela devient limite dangereux car parfois j'ai l'impression que le moteur marque un temps d'arrêt quand j'accélère.

Je me rends donc au garage...

Premier diagnostic (à la grand louche) : les injecteurs sont encrassés.

Le garagiste : "faut tirer dedans !"
Moi : "c'est-à-dire ?"
Le garagiste : "il faut faire des accélérations franches et monter au moins jusque 2.500 tours puis changer de vitesse."

Déjà, je me rassure en me disant que ouf, je n'ai pas une automatique. En effet, pour en avoir essayé l'une ou l'autre, il m'a semblé que j'étais parfois à 30km... en cinquième.

Le garagiste : "allez donc faire un tour sur l'autoroute pour décrasser un peu tout ça à 110kmh en 3ième pendant une trentaine de minutes."

Me voilà parti sur l'autoroute. Un vrai bonheur pour les oreilles et surtout le stress de voir mon moteur exploser à tout moment tellement il vrombit et il vibre. 30 minutes comme ça, c'est long, très long...

D'autant que quelques jours après je constate que rien n'a changé... De retour au garage, passage à la valise et verdict : la vanne EGR doit être remplacée. Et il y en a pour ? 500€... rien que ça ?

Et le même conseil après remplacement, conduire plus nerveusement même si je n'aime pas car ça fait du bruit et que ça pollue et que ça consomme plus et...

Parallèlement à cette mésaventure voilà que l'embrayage du monospace commence à nous lâcher tout doucement après 170.000km.

Le garagiste : "il y a deux conducteurs ?"
Moi : "oui, pourquoi, il ne faudrait pas ?"

Donc je fais remplacer l'embrayage et bam, 2.000€ qui partent en fumée (mauvais jeu de mots).

Marre ! Je me mets à la recherche d'une voiture pour remplacer la citadine. Et c'est tout naturellement que je me tourne vers l'hybride car le je la pense économique et silencieuse. Qui plus est elle est automatique :-)

Mais voilà, si en ville la voiture impressionne par son silence et sa faible consommation exclusivement électrique, quand je me décide à faire un tour sur la nationale puis sur l'autoroute ma consommation d'essence explose et le moteur vrombit aussi fort que ma citadine en 3ième à 110kmh sur l'autoroute.

Dépité, je croise un collègue dans la mécanique auto depuis 30 ans. Je lui parle de l'hybride et je m'attends à entendre parler d'essence quand il me dit "passe à l'électrique, c'est ce qu'il y a de plus fiable par sa simplicité et de plus économique !". Je n'en crois pas mes oreilles.

Depuis j'ai remplacé ma citadine par une Nissan Leaf et j'ai trouvé le plaisir de conduire que ce soit en ville, sur nationale ou autoroute (tous types de trajet).

Le monospace quant à lui continue avec les soucis. Je commence à sentir une fatigue du moteur à 180.000km (à-coups en accélération en 3ième et 4ième) et le capteur de pression du FAP doit être remplacé. Il est certainement encrassé lui-aussi car mon épouse conduit comme moi, en douceur.

J'espère un jour pouvoir le remplacer par une électrique, un genre de Tesla Model X mais sans les portes Falcon, simple, pouvant transporter toute la famille et à budget abordable.

En attendant, j'ai retenu que pour garder un véhicule diesel longtemps il fallait tirer sur le moteur donc consommer plus, polluer plus (son et atmosphère) et ne surtout pas le partager avec quelqu'un d'autre sous peine de caler votre embrayage :-)

Ou alors, faire comme Monsieur et Madame tout le monde, changer de voiture avant le cap fatidique des 100.000km à partir duquel les soucis arrivent.

Belle Société Kleenex quand on voit qu'un moteur électrique peut durer jusqu'à 1 million de kilomètres et sa batterie 10-15 ans.